Conférence commémorative publique Herzberg – Congrès de l’ACP 2017 à Kingston, ON

Cela a sommencé par un bang… et cela a fini entre nos mains, prenant plaisir au défi d’en saisir tous les aspects.

C’est ainsi que s’exprimait le lauréat du Prix Nobel 2015, le professeur Arthur B. McDonald, dans l’exposé élaboré sur sa carrière, traitant de questions profondes, sombres, de notre univers à la Conférence publique Herzberg au Centre Isabel Bader à Kingston, en Ontario, le 29 mai.

La conférence a été prononcée le soir de l’ouverture du Congrès annuel de l’Association canadienne des physiciens et physiciennes (ACP), tenu cette année à l’Université Queen’s dans le cadre de la célébration de son 175e anniversaire. Le Congrès de l’ACP est au Canada la plus importante conférence en physique et accueille chaque année, dans une université hôte, des centaines de physiciens canadiens et étrangers venus y communiquer, présenter, échanger des idées, promouvoir de nouvelles recherches et discuter du rôle de la physique dans leur pays. La Conférence publique Herzberg vise à honorer le lauréat du Prix Nobel, le Dr Gerhard Herzberg, depuis longtemps membre de l’ACP, en reconnaissance de son souhait connu d’accroître l’engagement du public envers la science et son appréciation de cette discipline, notamment chez les jeunes. Les conférenciers Herzberg sont choisis pour leur carrière exceptionnelle et leur capacité à inspirer la prochaine génération de jeunes scientifiques et d’innovateurs.

Le professeur McDonald en a appelé aux plus jeunes membres de l’auditoire par la blague, faisant la promesse que « la science est amusante », et signalant que la pièce était remplie de « passionnés à la recherche de mauviettes (WIMPs) » (particules massives interagissant faiblement, particules subatomiques supposées et non encore observées). Axant son exposé sur la fantaisie, le DrMcDonald a donné un aperçu de la nouvelle expérience de SNOLAB sur les neutrinos, SNO+, et du programme qui y a cours à la recherche de l’énigmatique matière noire.

Il a aussi relaté l’histoire de l’expérience maintenant  achevée de l’Observatoire de neutrinos de Sudbury (ONS), veillant à faire l’éloge des 270 personnes, et plus, qui l’ont réalisée et l’ont aidé à mériter un prix Nobel. Il a insisté sur le fait que plus de 200 de ses collaborateurs étaient des étudiants et des doctorants, faisant valoir avec force que les apports à tous les niveaux sont importants.

Il a poursuivi au sujet de SNOLAB, nouveau laboratoire construit grâce au financement de la Fondation canadienne pour l’innovation et conçu pour « accueillir le monde au Canada ». Le Dr McDonald a réitéré l’importance de cet investissement initial et clamé le message qu’il « faut avoir une perspective, une diversité et des collaborations mondiales ».

En conclusion, le Dr McDonald a invité l’auditoire à blaguer au sujet de l’ONS en jouant sur l’acronyme « SNO », et il a évoqué une citation qui le hante depuis son passage à Princeton, lorsqu’il travaillait pour le lauréat du Prix Nobel, le professeur Willy Fowler :

« Ad astra per aspera et per ludum – jusqu’aux étoiles par des sentiers tant ardus que ludiques! »

Dans l’ensemble, cela fut un exposé très instructif de la part d’une étoile dans le paysage scientifique du Canada et il ne fait aucun doute que tous sont repartis en appréciant davantage la science et l’apport du Canada à l’entreprise.

Samantha Kuula
Chargée de communication
SNOLAB
skuula@snolab.ca
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