Fermeture des programmes de physique à l’Université Laurentienne

A pdf of the CAP statement below can be obtained here.

We encourage all CAP members, their colleagues, students, and postdocs, to participate in any or all of the following avenues of support:

For information about actions taken, or resources prepared, by CAP or other organizations, please click here.

 

L’Association canadienne des physiciens et physiciennes (ACP) s’oppose fermement aux fermetures de programmes universitaires annoncées récemment à l’Université Laurentienne, en particulier la fermeture des programmes de physique. Nous sommes en solidarité avec les membres de l’ACP et l’ensemble du corps professoral, des étudiants et du personnel de l’Université Laurentienne, et nous demandons que les décisions de fermeture en vertu de la Loi sure les Arrangements avec les Créanciers des compagnies (LACC) soient annulées.

La valeur de l’Université Laurentienne en tant qu’institution ayant une histoire bien établie de soutien aux communautés anglophones, francophones et autochtones est indéniable. Comme toutes les autres universités canadiennes, le Sénat de l’université est responsable des programmes académiques. Le processus de restructuration adopté en vertu de la Loi sur les arrangements avec LACC est inapproprié et n’a pas été mené de manière collégiale (voir la déclaration de l’Ontario Confederation of University Faculty Associations (OCUFA)).

Le département de physique de la Laurentienne a participé à des recherches de classe mondiale grâce à son partenariat avec l’installation SNOLAB à Sudbury, où des expériences révolutionnaires ont permis de mieux comprendre le modèle standard de la physique des particules et où le prix Nobel de physique 2015 a été décerné au directeur du SNO, Arthur McDonald. Les membres du corps professoral de physique de l’Université Laurentienne dirigent une nouvelle génération d’expériences de pointe pour étudier les neutrinos et la nature de la matière noire. Cela a fait du département une plaque tournante pour les chercheurs du monde entier et a donné aux étudiants des possibilités uniques de recherche et de réseautage.

Au cours des 18 dernières années, le département a administré un programme de radiothérapie offert conjointement avec le Michener Institute de l’University Health Network. Ce partenariat, unique pour un département de physique au Canada, a eu pour mandat de former et de placer des radiothérapeutes dans le Nord de l’Ontario, en particulier au Centre de cancérologie du Nord-Est à Sudbury, mais aussi dans les centres de cancérologie situés à Sault Ste Marie et à Thunder Bay.

Le grand nombre d’étudiants de premier cycle et de cycles supérieurs qui ont bénéficié des programmes du département de physique malgré sa petite taille témoigne de la grande qualité de l’enseignement et de la recherche qui y sont menés. De plus, les chercheurs du département de physique ont attiré près de 9 millions de dollars en financement de recherche du CRSNG au cours des dix dernières années, ce qui représente plus de 20 % du financement total du CRSNG accordé aux chercheurs de l’Université Laurentienne. Le département a célébré et soutenu la diversité et l’inclusion en physique en accueillant l’une des rares femmes titulaires d’une chaire de recherche du Canada en physique.

La physique est un élément essentiel de tous les programmes STIM. La fermeture des programmes de physique à l’Université Laurentienne est particulièrement choquante, compte tenu de ses antécédents spectaculaires en matière de contributions à la recherche et de possibilités d’apprentissage pour les étudiants. Cela nuira à la qualité de la recherche et de l’enseignement de la physique au Canada et à l’échelle internationale. Nous condamnons cette décision à courte vue dans les termes les plus forts possibles et demandons au gouvernement provincial d’intervenir et de corriger la situation immédiatement.