L’ACP était représentée lorsque le rapport du groupe d’experts sur l’examen de la science fondamentale au Canada a été rendu public officiellement

Voici le résumé du rapport que l’ACP a reçu du président du Comité de l’ACP visant à encourager les femmes en physique, le DrShohini Ghose, Université Wilfrid-Laurier, qui a assisté à la remise du rapport du groupe d’experts sur l’examen de la science fondamentale au nom de l’ACP, le lundi 10 avril 2017. Ce résumé avait été préparé à partir des notes prises lors de l’annonce officielle de la publication et son exactitude n’a pas été vérifiée suivant le rapport officiel, que l’on peut consulter et qui est affiché à http://www.examenscience.ca/eic/site/059.nsf/fra/accueil, avec l’autorisation du Dr Ghose, à titre d’information pour les membres de l’ACP. Nos plus sincères remerciements au Dr Ghose d’avoir bien voulu représenter l’ACP à cette occasion et préparer ce résumé pour nous.

Rapport du Dr Shohini Ghose à la suite de sa présence à la publication officielle du rapport du groupe d’experts sur l’examen de la science fondamentale au Canada, le lundi 10 avril 2017.

J’ai assisté à l’annonce de l’examen de la science ce matin (10 avril 2017) dans une salle bondée, remplie de gens intéressés représentant le monde gouvernemental, universitaire et industriel ainsi que les organismes caritatifs œuvrant en recherche sur la santé et la science. À l’heure qu’il est, nombre d’entre vous avez probablement vu le rapport. C’est un document remarquable (et volumineux : plus de 240 pages). À mon avis, il s’agit d’une analyse réfléchie, honnête et courageuse qui réussira, je l’espère, à façonner l’avenir de la recherche en science au Canada.

Voici un résumé des notes prises à la présentation de la matinée :

Mandat: répondre à deux questions générales

  • L’écosystème de la recherche au Canada présente-t-il des lacunes ?
  • Y a-t-il des exemples d’autres pays qui seraient utiles ?

L’examen était axé sur le paysage de la recherche extra-muros plutôt qu’intra-muros – en particulier les quatre agences piliers: CRSNG, CRSH, IRSC et FCI.

Principales conclusions :

  • La compétitivité du Canada en recherche faiblit par rapport à celle des autres pays – la croissance des résultats en recherche stagne
  • Le financement des dépenses de recherche-développement dans le domaine de l’enseignement supérieur par le gouvernement n’est que de 23 % en 2015 et est anormal comparé aux autres pays
  • Contrairement à la perception, le Canada ne décerne pas trop de doctorats
  • Le Canada a encore une marque mondiale qui offre des chances d’améliorer les résultats en recherche

Recommendations

  1. Gouvernance
  • Améliorer l’intendance et la supervision de l’écosystème de la recherche.
  • Recommander nommément que le Parlement crée un conseil consultatif national sur la recherche et l’innovation (CCNRI), comprenant des scientifiques et des leaders, qui supervisera les entités de recherche nouvelles et existantes. Le nouveau conseiller scientifique y siègera.
  • Création recommandée d’un conseil de coordination des quatre agences : CRSNG, CRSH, IRSC et FCI.
  1. Financement/ressources – recommandations d’investir dans quatre domaines principaux
  • Recommandation tout à fait prioritaire : 485 millions de dollars sur 4 ans pour la recherche entreprise à l’initiative des chercheurs (et non la recherche axée sur les priorités).
  • Infrastructure: en particulier stabiliser le financement de la FCI (recommandation à coût récupéré).
  • Personnel (hautement qualifié) : harmoniser les programmes, accroître le financement. Les CRC sont vitaux et nécessitent un important renouvellement.
  • Installations et fonctionnement : recommander que la cible de remboursement des frais d’installations et de fonctionnement soit de 40 % (elle est de 21 % actuellement).

Sur quatre ans, les dépenses totales augmenteraient de 3,5 à 4,8 milliards de dollars dans les quatre agences (0,4 % du budget fédéral).

Résumé :

  • Besoin pressant d’agir
  • Supervision et gouvernance plus fortes
  • Investissements transformateurs.

Séance de questions

Le groupe a répondu aux questions d’un animateur et aussi à quelques-unes de l’auditoire. Je me suis efforcé de prendre quelques notes …

  1. Rôle de la science fondamentale au Canada
  • Il est important pour la population du Canada d’être bien au fait du monde qui nous entoure.
  • Aide le gouvernement à prendre des décisions fondées sur des données.
  • Entraîne l’innovation qui, à son tour, alimente la science fondamentale.
  • Importante pour l’éducation de la prochaine génération.
  • La recherche doit être soutenue à tous les niveaux (local, municipal, provincial, fédéral) et dans tout le pays, car des régions différentes ont différents besoins et priorités.
  1. Distribution des crédits/ressources
  • Une part du financement devrait être rééquilibrée entre les trois conseils et haussée pour le CRSH.
  • Il est essentiel de soutenir comme il faut les étudiants/chercheurs d’horizons divers. (Les principes directeurs de l’examen mettent l’accent sur la diversité et l’inclusivité – avec mention particulière des femmes et des Canadiens d’origine autochtone).
  1. Gouvernance
  • La seule consolidation ne suffit pas (elle n’a pas réussi aux Pays-Bas), car il y a des groupes d’intérêts dans les trois conseils et la FCI plaît. Aussi, au lieu de consolider à fond et de supprimer les structures existantes (ce qui coûte très cher), on peut faire beaucoup à un coût moindre par une meilleure coordination.
  1. Chercheurs
  • Il y a place à amélioration en accroissant la diversité/soutien des groupes sous-représentés. Attention spéciale portée à la collectivité autochtone et à ses recherches. Les questions de diversité frappent particulièrement les chercheurs en début de carrière.
  • Il arrive souvent que le sexe influe sur la recherche multidisciplinaire, qui est lente et complexe, et elle doit être soutenue comme il faut.
  • Il devrait y avoir un groupe de supervision pour la mégascience.
  1. Comment créer des liens entre la science et l’innovation
  • Instruire les entrepreneurs (par exemple le programme de l’UW sur l’entrepreneurship).
  • Les industries doivent aller plus loin – un changement de culture ne s’impose pas (par exemple, la recherche axée sur les priorités).
  • Il devrait y avoir un groupe d’experts pour l’innovation.
  • Les institutions différentes devraient collaborer.
  1. Comment mettre en œuvre les recommandations
  • Éviter de s’attarder sans fin sur le rapport.
  • Des entités différentes devraient envoyer un même message au gouvernement. Si celui-ci estime que la collectivité scientifique est divisée, il est beaucoup plus difficile de prendre des mesures appropriées.
  • Rallions-nous à une cause commune au lieu de « tirer toute la couverture » à soi.